jeudi 6 novembre 2008

O. in the White House ! "Obama à la Maison Blanche ! "




"YES HE DID IT !!!"

"Oui, il l'a fait !", le désormais mondialement célèbre et célébré sénateur de l'Illinois, Barack Obama, 47 ans a été élu le 4 novembre 2008, 44e président des États-Unis d'Amérique avec plus de 364 voix des grands électeurs contre environ 163 pour son rival, l'ancien vétéran séquestré pendant cinq longues années au Vietnam, actuel sénateur de l'Arizona : John Mc Cain.
Petit retour explicatif sur le complexe système électoral des U.S.A (« United States of America ») :

Le système de suffrage américain est assez différent de notre système d'élection français :

Nous avons un système de suffrage direct, nous votons, tous citoyens majeurs capables pour élire notre Président de la République. Les "États-Uniens" (le peuple, les "petits électeurs", ce dernier terme est à éviter, je trouve personnellement qu'il a une connotation péjorative qui pourrait souligner un suffrage censitaire et donc inégalitaire aux U.S.A ce qui n'est pas le cas !) cela ont fait le choix d'un suffrage indirect (par le biais de leur Constitution du 17 septembre 1787), ils élisent des grands électeurs qui sont plus ou moins nombreux selon la densité de la population humaine qui fluctue en fonction des États.
Ce sont ces derniers grands électeurs qui représentent la voix de la population et qui élisent le Président des États-Unis d'Amérique. Approximativement l'on peut ainsi voir l'élection américaine comme une élection du Président de la République Française, 50 fois en une journée (enfin nuit chez nous à cause du décalage horaire).

Ajoutons à cela que le principe du « winner take all » s’applique dans la majorité des Etats (excepté dans le Maine et le Nebraska), celui-ci se traduit par "le gagnant prend tout" soit et plus clairement : le parti arrivé en tête de l'État emporte tous les grands électeurs de cet État.

Ce système de suffrage est très discutable... Il est censé à l'origine éviter l’élection d’un populiste charismatique élu par un peuple jugé peu fiable, en gros mots : éviter le gros méchant coco rouge (le communiste quoi !).

Les grands électeurs de chaque État sont censés suivre le vote populaire mais il est déjà arrivé et à trois reprises que ce le choix du peuple ne soit pas respecté, l'exemple le plus connu de ce type de situation étant l'élection de 2000 avec le cas de l’ancien candidat démocrate désormais maintes fois primé et même "nobellisé" : Al Gore , élu par le peuple mais rejeté par les grands électeurs ! Si ça ce n'est pas "Une vérité qui dérange" !

Les rares tentatives pour réformer la Constitution à ce sujet ont échoué jusqu’à ce jour (on ne modifie pas un amendement comme on se lave les dents !). Il faut dire que ce système est profondément ancré dans l'idéologie "ricaine" et convient plutôt bien à la pratique nationale de la politique. Les Etats-Unis étant profondément divisés en deux parties (Non pas le Nord et le Sud, la guerre de Sécession ou "guerre civile américaine" en franco-français est passé depuis un bon bout de temps, elle semble même enfin digéré à la vue des résultats de cette élection, bien que l'on puisse toujours voir à travers les deux mouvements politiques une certaine réminiscence des partis pris de chacun des deux camps du passé à travers leur idéologie actuelle, l'un étant jugé plus conservateur et l'autre inversement plus réformateur) pour simplifier :

- Les Républicains sont l'équivalent "grosso-modo" de (le parti de W. et de Mc Cain), la droite, le centre droit voir même l'extrême droite française.

- Les Démocrates (Barack Obama, Hilary Clinton, Bill Clinton, Al Gore, John Kerry) réunissent eux les socialistes (la gauche), le centre, les verts et tout le reste. Je tiens à nuancer mon propos en rappelant que le système américain est très libéral et l’Etat est bien moins interventionniste jusqu’à aujourd’hui que dans nos contrées du vieux continent et qu’ainsi si l’on peut dire que les Démocrates sont plus à « gauche » que les républicains, ils sont eux aussi loin d’être des socialistes pures souches !

Ils existent évidemment des candidats indépendants (petit partis, candidat sans étiquettes) mais ceux-ci à cause du système de vote primant le bipartisme sont mis hors jeu de la course à la Maison Blanche et ils effectuent des campagnes symboliques qui se terminent avec des scores tout aussi symboliques (sous la barre des 3%).

Ce mode d'élection permet surtout d'intéresser à part égale, les candidats à la présidence aux grands Etats comme la Floride avec 27 grands électeurs, l’Ohio (20) ou la Pennsylvanie (21) comme aux petits, le Nouveau-Mexique avec 5 grands électeurs.

Mais le principal de l'élection se joue avec le vote des "swing states", littéralement des « Etats balançoires », ce sont des Etats qui n’ont pas historiquement un vote acquis à la cause d’un parti (A l’inverse de l’Etat de New-York connu pour être un bastion démocrate, celui des Clinton, alors que le Texas, QG de la « Bush familly » est un repaire de républicains), ces Etats évolue au fil du temps en fonction des courants d’idées et des candidats :

Pour la dernière élection en date, donc celle qui nous intéresse, l’Ohio, la Floride, la Virginie et la Pennsylvanie était les quatre Etats clés sur laquelle se jouait l’élection, ces derniers ont tous était pris par le candidat démocrate, le nouveau « mister president » : Barack Obama !

Je fais ici l’impasse sur les nombreux problèmes dû à la réalisation du scrutin en lui-même ui serait pourtant intéressant à développer et encore plus à débattre mais rapidement et en bref :

Des machines de vote cinquantenaire qui marchent à moitié (enfin il semblerait fort heureusement que le scénario catastrophique des machines truquées découvert en 2000 en Floride ne se soit pas reproduit aux dernières nouvelles !), des files de queue interminables devant les bureaux de vote le jour-J (et ceux malgré l’instauration à l’occasion de cette élection de l’« early voting », procédure de vote anticipée permettant aux nombreuses personnes n’ayant pas le temps de voter le « d-day », le sacro-saint premier mardi de novembre, d’aller déposer leur butin dans l’urne à partir du week-end précédant le jour officiel du vote), des tactiques anti-vote de militants féroces et acharnés (appels téléphoniques et distributions de tract mensongers voir diffamatoire, pour l’exemple de nombreux américains ont reçus des appels leur disant que les républicains votaient le mardi et les démocrates le mercredi).

Si tout n’a pas été parfait (« Que Dieu nous préserve de la perfection ! »), l’ont peut saluer le taux de participation record des américains (« Viva la Démocratie ! »), 64,1% des électeurs inscrits ont votés. Un chiffre que l’on n’avait pas vu depuis 1908, ce taux de participation battant même le record du scrutin ayant élu Kennedy en 1960 (63,8%) souhaitons à Barack Obama de ne pas suivre son funeste destin (Paix à son âme !).

L’ « Obamania » a fait son « petit » effet et a passionnée les foules américaines pour la politique, l’espace d’une élection tout du moins. Mais le premier président noir des U.S.A a aussi déchainé une véritable vague d’engouement PLANETAIRE à son encontre comme le démontrent les joyeuses anecdotes tirées de la presse suivantes :

- « Obama Girl » (comprendre « la fille d’Obama » soit sa première fan dans le contexte) une sensuelle chanteuse de rn&b avec son tube «I've got a crush on Obama» (« j'ai un faible pour Obama ») se place directement en haut des charts aux states ! Un must à déguster plus bas en direct de mon blog !

- Une compagnie de danseuse de la ville d’Obama au Japon a dansé en soutien pour le candidat démocrate pendant toute sa campagne !

- Le président Kenyan décrète un jour férie pour fêter la victoire de « l’enfant du pays » (Le père d’Obama était Kenyan).

- 84% des français heureux de l’élection d’Obama, selon un sondage paru dans le Parisien du jeudi 6 novembre 2008.

Comme nous le montre ces faits, le phénomène Obama agit comme un raz de marée "all around the world", une révolution semble s’opérer aux dires du plus grand nombre !

Moi personnellement, j’ai juste passé un très agréable moment à suivre « la nuit américaine » de 00h à 5h30 du matin sur BFM TV… C’était vraiment passionnant enfin peut être même plus… envoûtant !

Voir ces 200.000 personnes massées dans le Grant Park à Chicago (fief de Barack Obama) , les yeux empli d’une lueur d’espoir puis cette foule euphorique grâce à LEUR victoire était véritablement touchant.
Une idée très saugrenue m’est alors apparu aux visionnages de ces émouvantes images : « Et si le changement était vraiment en marche ? »

Je ne saurais vraiment pas me prononcer là-dessus mais j’aimerais vraiment penser que si le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’est écroulé, le 5 novembre 2008, le mur de la couleur a enfin chutéRêve ou réalité ? I don’t no !

Je souhaite sincèrement que cet homme soit le « messie » que beaucoup attendent, la résurrection du « King », l’esprit du grand « Martin Luther King » avec le charisme de « J.F.K » (John Fitzgerald Kennedy)…

Maintenant il a fait la plus petite partie du chemin, la moins difficile, il lui reste encore tout à prouver…

Mais grâce à lui l’espoir demeure en ces temps de crise mondiale, l’espace d’un instant…

« Yes we can » (« Oui nous pouvons), ce simple slogan de campagne si fédérateur a pris une ampleur imprévue et phénoménale dans le cœur de nombreux hommes et de femmes, de tout âge, de tout sexe et sans aucune distinction raciale, sociale, d’orientation sexuelle ou encore de confessions spirituelles.
Je pense personnellement que cette petite phrase dans la bouche de ce grand homme en devenir est venu rappeler juste à temps son potentiel à l’espèce humaine qui une fois réunie en civilisation est capable de franchir toutes les barrières qui sont dressées sur le chemin de son existence.

Plus simplement je dirais donc à ma façon et pour reprendre une célèbre expression que : « L’union fait la force ». (Que voulez-vous on n’est pas tous aussi « baracké » qu’Obama ! xD)

Et si j’aime autant l’Amérique c’est en grande partie pour ça, cette faculté incroyable à pouvoir forger des espoirs, des rêves et des symboles, c’est ça avant tout ça pour moi le « rêve américain ».

Pour reprendre et détourner la fameuse impression marquée sur les dollars américains « In Barack We and I Trust ! » (« En Barack nous et je crois/j’ai confiance », originalement l’inscription « In God we trust » est inscrite sur les billets U.S : « En Dieu nous croyons/nous avons confiance »).

« L’espoir d’un nouveau départ » viendrait t’il du « nouveau monde » ?

Pour finir je tiens à conclure sur une citation d’André Malraux :


« L’espoir des hommes, c’est leur raison de vivre et de mourir ».



***Bonus Track***

"I Got a Crush on Obama" by Obama Girl !

Mes Sources :

- Le Monde (Le journal français d’informations de référence, le plus complet, intelligent, intelligible et surtout objectif qui soit dans l’Hexagone !), outre la version papier, l'édition virtuel est très bien documentée aussi !

- Les sites internet du Point, de France 24 et de 20 minutes, des bons compléments après lecture du Monde d’informations avec parfois même de très bons articles.

- « Le Grand Journal live from New York » de Michel Denisot (tout les soirs sur Canal+ en clair et sur le net !!!), l’émission de culture référence pour moi, un savant et parfait mélange d’informations et de divertissement… L’outil indispensable pour une plus grande ouverture d’esprit !

- « La Nuit américaine » organisée par bfm tv et aussi celle préparée par Canal +, une très bonne soirée en résumé.

PS : Quel est vôtre rêve ? Quels sont vos rêves existentiels ?

J’ai conclu mon article sur le rêve, mon rêve à moi c’est d’écrire et d’être reconnu pour ça…

Je me suis aperçu au cours de mes contacts avec mon entourage que de nombreuses personnes à qui je posais cette question que je conçois personnellement comme fondamentale dans la construction de son tout-un-chacun, j’ai remarqué que nombreux était-ce qui hésitait avant de me répondre ou voir pire ne me répondait tout simplement pas…

Deux hypothèses se sont alors posées en réponse à mon esprit :

- Par discrétion, timidité et/ou soucis de préserver leur intimité, ses personnes ne dévoilent pas leurs rêves ! (Cela peut se comprendre !)

- Plus effrayant et incompréhensible de part la même occasion : Ces gens n’ont pas de rêves… Rien que l’évocation de cette idée me donne la chair de poule… Comment peut-on vivre en étant dénué de rêves ? Sans rêve, pas d’ambition, pas d’espoir…

Celui qui ne rêve pas n’est pas humain, il est animal ou machine !

Vous qui me lisez (avec attention, je l’espère ! Confirmez-moi que vous avez des rêves…

Je vous implore, par pitié, il en va de mon bien-être personnel et de ma foi en l’humanité !

Ceci est ma bouteille S.O.S n°1 jetée sur le web !

Jimmy Pigleth's.





1 commentaire:

Maxkater a dit…

Boudu con la taille de l'article !